Dans une interview datant du 17 décembre 2020, le docteur Somer explique qu’il y a fréquemment confusion entre la rêverie et d’autres pathologies psychiatriques pour deux raisons.
La première est que le TRC est souvent présent en plus d’autres troubles comme l’anxiété et la dépression, et que les personnes souffrant de rêverie compulsive sont alors traitées pour ces troubles là.
La deuxième est que les professionnel·le·s de la psychiatrie utilisent la grille de lecture qu’est le DSM-5 (une liste des pathologies psy et de leurs symptômes) pour interpréter les symptômes qui se présentent devant eux, et qu’ainsi il est tentant de voir dans un·e patient·e décrivant de longues conversations et scénarios dans son esprit les traits hallucinatoires d’une schizophrénie, et ce même si la schizophrénie comporte d’autres symptômes que le·a patient·e ne présente pas.
Les recherches d'Eli Somer laissent à penser que le trouble de la rêverie compulsive est, dans la très grande majorité des cas, associé à d'autres troubles. C'est ce qu'on appelle les comorbidités : des maladies ou troubles qui sont souvent liés (sans être une seule et même maladie).
Dans le cas du trouble de la rêverie compulsive les comorbidités les plus fréquentes sont le TDAH, le trouble anxieux, le trouble dépressif et les TOC ou troubles connexes.