Dans cette étude de 2017, les chercheurs ont voulu déterminer s'il existait des comorbités* pour le trouble de la rêverie compulsive, Pour cela, ils ont fait passer des questionnaires basés sur le DSM-5 et le DSM-IV à 39 personnes qui présentaient les symptômes du trouble de la rêverie compulsive.
Les résultats montrent des forts taux de comorbidités : 74,4% des personnes interrogées présentaient les symptômes pour au moins trois autres troubles et 41,1% pour plus de quatre autres troubles.
La comorbidité la plus fréquente était le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) présent chez 76,9% des personnes interrogées. 71,8% présentaient les symptômes de troubles anxieux, 66,7% d'un trouble dépressif et 53,9% d'un trouble obsessionnel compulsif ou connexe. Parmi les personnes interrogées, 28,2% avaient également fait une tentative de suicide.
Les auteurs concluent donc que les personnes qui présentent les symptômes du trouble de la rêverie compulsive ont des problèmes psychiatriques complexes qui touchent à plusieurs troubles présents dans le DSM-5. Ces nouvelles informations démontrent que la rêverie compulsive est différente des rêveries diurnes normales et que les personnes qui sont concernées par celle-ci ont des difficultés et handicaps considérables.
The comorbidity of daydreaming disorder (maladaptive daydreaming)
E Somer, N Soffer-Dudek, CA Ross
The Journal of Nervous and Mental Disease 205 (7), 525-530