Définition
Rêverie compulsive, rêverie immersive ou rêverie "normale" ?
La plupart des gens rêvassent au cours de leur journée, iels pensent à ce qu'iels vont manger ce soir, ce qu'iels auraient dû dire lors de leur dernière conversation ou s'iels sont un peu plus créatif·ve·s, iels inventent la prochaine histoire qu'iels écriront. Ce phénomène est normal (environ 90% de la population fait des rêveries d'après Eli Somer) mais ce qui fait la différence pour les rêveur·euse·s compulsif·ve·s, c'est l'intensité de leurs rêveries, leur capacité à se plonger dans des mondes ou scénarios imaginaires et à les ressentir, et l'impact que cela a sur leur quotidien. Les rêveries sont tellement détaillées qu'elles absorbent le·a rêveur·euse. La réalité passe alors au second plan.
Si les rêveries sont intenses mais qu'elles ne posent pas de problèmes dans la vie quotidienne, on parlera de rêverie immersive. À l'inverse, ce qui caractérise le trouble de la rêverie compulsive (ou maladaptive daydreaming), c'est l'importance que cette rêverie prend. Elle devient en effet une sorte d'addiction. Les rêveur·euse·s passent beaucoup de temps à rêver, privilégient cette activité par rapport à d'autres ou ne contrôlent pas le moment où iels se lancent dans leurs rêveries. La rêverie impacte alors négativement leur vie, voire remplace leur vie sociale, scolaire ou professionnelle et leur loisirs.
Comment se situer ?
Le trouble de la rêverie compulsive a été décrit pour la première fois en 2002 par le professeur Eli Somer mais, à ce jour, le trouble de la rêverie compulsive n'est pas reconnu officiellement. Il n'existe donc pas de moyen de le diagnostiquer.
Les chercheurs qui l'étudient ont néanmoins créé un questionnaire d'auto-positionnement qui permet de se situer. Ce questionnaire a été traduit de l'anglais par les équipes de recherche mais le seuil indiqué ci-dessous n'a été déterminé que sur la version en anglais. Il pourrait y avoir de légères variations selon les langues : il est donc à prendre avec précaution.
Le score moyen (somme des résultats aux 16 questions, divisée par 16) indique un probable trouble de la rêverie compulsive s'il est égal ou supérieur à 40%.